Les collections patrimoniales exposées hors les murs
Tout au long de l'année, les collections patrimoniales de la BULAC permettent aux chercheurs et doctorants travaillant sur le monde extra-occidental d'étayer, approfondir leurs recherches ou d'étendre leurs domaines d'études. Ces collections sont également inspirantes pour les commissaires d'exposition qui repèrent au gré de leurs travaux préparatoires des ouvrages patrimoniaux uniquement conservés à la BULAC. Grâce au travail attentif des bibliothécaires de l'atelier de conservation, ces documents rares et précieux peuvent être acheminés jusqu'aux musées où ils sont accueillis le temps de ces expositions hors les murs.

Visuel de l'exposition Al Musiqa à la Philharmonie.
Présentation

Traité sur la musique. Kitāb al-Risāla al-šarafiyya. Collections de la BULAC, MS.ARA.613. Document numérisé disponible sur bina.bulac.fr
La BULAC vous propose de découvrir, à la faveur d'expositions, organisées à Paris, en régions ou à l'étranger par d'autres institutions, la richesse du cœur patrimonial de ses collections, issue de l'ancienne bibliothèque interuniversitaire des langues orientales (BIULO), dont on a estimé à 90 000 le nombre de volumes imprimés considérés comme ayant une valeur patrimoniale.
Leur mise en lumière rendue possible grâce au travail préparatoire et aux choix avisés des curateurs de ces expositions permet à ces œuvres, vouées à ne sortir des magasins de la BULAC à la demande des chercheurs que pour rejoindre les futons de la salle de la Réserve, d'être découvertes par d'autres publics.
Cette rubrique suggère également le soin apporté par les bibliothécaires de l'atelier de conservation de la BULAC dans la préparation de ces collections en vue de leur transport, afin que leur voyage s'effectue sans heurt ni préjudice jusqu'aux musées où elles sont attendues. Aucune précaution n'est superflue pour que ces pièces rares ou uniques reviennent intactes sur leur étagère et puissent être de nouveau communiquées aux lecteurs qui les remarqueront à leur tour.
Overcome Distances
Expositions, lectures, films à la Bibliothèque polonaise de Paris
3 octobre 2024 - 29 novembre 2024
Les femmes dans le roman coréen du XIXe siècle
Exposition à la bibliothèque universitaire de La Rochelle
1er octobre 2024 - 14 décembre 2024
Jonas Mekas Poetry Day
Extra! 2024, mise à l'honneur de Jonas Mekas, poète et cinéaste lituanien

Jonas Mekas, Adolfas Mekas, Knyga apie karalius ir žmones, Tübingen, Patria, 1947. Don de Free Europe Citizen's Service. Collections de la BULAC, BIULO MEL.8.1583(12).
Dans le cadre du festival Extra!, chaque 15 septembre, le Poetry Day célèbre la poésie au Centre Pompidou. L'édition 2024 met à l'honneur le poète et cinéaste lituanien, Jonas Mekas.
À l'occasion de cette journée, la BULAC prête l'édition originale du recueil de contes lituaniens Knyga apie karalius ir žmones, de Jonas Mekas et Adolfas Mekas. L'ouvrage avait précédemment été présenté dans l'exposition Les lettres lituaniennes dans le tourbillon du XXe siècle (BULAC, novembre 2022 - janvier 2023).

Portrait de Jonas Mekas - Photo © Sebastian Mekas - © Centre Pompidou, conception graphique : direction de la communication et du numérique.
Le Jonas Mekas Poetry Day est un programme ouvert de projections et de rencontres qui ont lieu simultanément à Paris, Marseille, Stockholm, Berlin, Brescia, Londres, Chartres, New York, Téhéran, Séoul, Porto, Biržai, Pontevedra, à Lviv en Ukraine, à l’opéra de Vilnius avec l’orchestre national de Lituanie, et dans de nombreuses villes à travers le monde.

Cette exposition retrace l'histoire de la littérature lituanienne du XXe siècle, intrinsèquement liée au développement de l’identité nationale, aux premières tentatives démocratiques, aux guerres et à leurs terreurs, aux déportations et à l’exil. Elle met à l'honneur des dons...
Martial arts book and 24 martial arts (Muyae 24gi) in Joseon times
Exposition du musée de Suwon (Corée du Sud)
26 septembre 2024 - 15 décembre 2024
Une autre histoire du monde
Exposition au Mucem - 8 novembre 2023 - 11 mars 2024

Visuel de l'exposition « Une autre histoire du monde », Mucem 2023.
Commissariat : Fabrice Argounès, Camille Faucourt et Pierre Singaravélou. Scénographie : Kascen
Pour cette exposition, la BULAC prête quatre documents rares et précieux, issus de ses collections patrimoniales.
En route pour une « autre » histoire du monde. Une histoire où l’Europe et l’Occident ne seraient plus au centre du monde, laissant place à d’autres récits.
Le Mucem propose de parcourir l’Histoire du monde du XIIIe au XXIe siècle en abandonnant la perspective occidentale. À travers sculptures, peintures, textiles, cartes, objets archéologiques, manuscrits et arts décoratifs, cette exposition révèle l’infinie diversité des expériences africaines, asiatiques, américaines et océaniennes. Elle donne à voir d’autres mondialisations, dont l’Europe n’est pas le seul moteur. Les œuvres présentées permettent d’appréhender le rapport au temps et à l’espace des sociétés en dehors de l’Europe tout en mettant en lumière leur manière d’écrire l’histoire. Peau de bison lakota, bambou gravé kanak, sarong historié javanais, récit de griot sénégalais témoignent de l’infinie richesse des historiographies vernaculaires.
Splendeurs des oasis d'Ouzbékistan
Exposition au musée du Louvre - 23 novembre 2022 - 6 mars 2023

Fresque de Varaksha. Musée des Beaux-Arts Tashkent, Ouzbékistan (Art and Culture Development Foundation, Republic of Uzbekistan, Andrey Arakelyan).
Commissariat : Yannick Lintz et Rocco Rante, musée du Louvre
Pour cette exposition, la BULAC prête un manuscrit persan, issu de ses collections patrimoniales, datant de la fin du XVe siècle.

Recueil de textes d’astronomie et d’astrologie, 1475/1500. Collections de la BULAC, MS.PERS.83. Document numérisé accessible sur bina.bulac.fr
Ce Recueil de textes d’astronomie et d’astrologie est, selon l'ancien directeur scientifique de la BULAC, Francis Richard1 : « Un témoignage sur l’activité de l’observatoire de Samarqand après la mort d’Ulug Beg, alors que l'on pensait que cet observatoire avait brtutalement cessé son activité à la fin de son règne ». Entièrement numérisé, il est librement accessible dans la Bibliothèque numérique aréale de BULAC (BiNA), ainsi que sur la plate-forme Internet Archive ; sa description est également consultable sur le catalogue des archives et manuscrits Calames. Datant de la fin du XVe siècle, ce manuscrit comporte une reliure orientale de cuir noir. Il est constitué de tables composées après 1438 à Samarqand (date de 847H. au f. 8), sous la direction de الغبیگ ابن شاهرخ, Uluġ Bēg b. Šāhruh. Y sont également indiqués le nom de son commanditaire, Uluġ Bēg b. Šāhruh, ainsi que le lieu de production : Samarkand (Ouzbékistan).
Un poème d’une cinquantaine de distiques, figurant dans le manuscrit, semble être attribué à محی الدین مغربی, Muhyī al-Dīn Maġribī.
D'autres tables présentes dans le document ont été rédigées par عماد بن جلال بخاری, ‘Imād b. Ğalāl al-Buhārī (cf. f. 88v), dans lesquelles il évoque des observations astronomiques faites à l’observatoire de Samarqand en محرم, Muharram 871H. (août 1466). L’ouvrage est dédié (f. 89) à سلطان ابو سعید بهادر گورکانی, Sultān Abū Sa’īd Bahādur Gūrkānī. On y apprend également que l’auteur avait auparavant résidé quelques temps à la Mekke.
- 1 In Robert M. Kerr and Thomas Milo, (Ed.) Writings and writing from another world and another era (Festschrift J.J. Witkam), Cambridge: Archetype Press, 2011, p. 39-47.

Recueil de textes d’astronomie et d’astrologie, 1475/1500. Collections de la BULAC, MS.PERS.83. Document numérisé accessible sur bina.bulac.fr

Recueil de textes d’astronomie et d’astrologie, 1475/1500. Collections de la BULAC, MS.PERS.83. Document numérisé accessible sur bina.bulac.fr
Akan, les valeurs de l'échange
L’or pour monnaie, le poids pour prix
Au-delà de l’or pesé pour échanger, les poids disent bien autre chose qu’un simple prix...
Exposition. La Monnaie de Paris
8 septembre 2020 - 9 mai 2021
La BULAC prête pour cette exposition le document, Mission from Cape Coast Castle to Ashantee. Cet ouvrage relate la mission commerciale et diplomatique de l'explorateur britannique Thomas Edward Bowdich auprès du roi des Ashantis en 1817.

Thomas Edward Bowdich, Mission from Cape Coast Castle to Ashantee, London, 1819. Collections de la BULAC, BIULO GEN.II.771.
Les peuples Akan (Afrique de l'Ouest), Ashanti en particulier, usèrent de l’or comme moyen de paiement jusqu’à ce que s’imposent les monnaies coloniales au début du XXe siècle. Conservé en poudre dans de petites boîtes, cet or était pesé au moyen de balances et de poids dont l’innombrable variété ne cesse de surprendre. Plus de 2000 de ces poids sont conservés dans la collection de la Monnaie de Paris, grâce à divers legs et dons, dont le dernier est survenu en 2018.
À travers une sélection méticuleuse, le Musée du 11 Conti explique les origines et les originalités insoupçonnées de ces petites figures de bronze qui nous plongent dans le quotidien de cette région d’Afrique. Le visiteur découvrira qu’au-delà de l’or pesé pour échanger, les poids disent bien autre chose qu’un simple prix ! Cet univers – éloigné de la métrologie occidentale – est recontextualisé au sein de la riche culture Akan et des relations qui lièrent l’Afrique – et notamment la Côte de l’or – avec l’Occident.
Jean-Marie Delaperche, un artiste face aux tourments de l'Histoire
Exposition. Musée des beaux-Arts d'Orléans
1er février - 30 octobre 2020
Commissaire : Dominique Antérion
Deux documents des collections de la BULAC sont présentés pour cette première exposition consacrée à l’artiste.

Dmitry, Alekseï et Sofia Venevitinov au clavecin, dessin de Jean-Marie Delaperche. Д.В. Веневитинов, Полное собрание сочинений | D.V. Venevitinov, Polnoe sobranie sočinenij. Moskva, Leningrad, Academia, 1934. Collections de la BULAC, BIULO AM.V.175.
Deux ouvrages des collections de la BULAC
- Collection complète des poèmes, Dmitry Venevinitov, manuscrit, 1960
- Journal du maréchal de Castellane : 1804-1862, Tome premier, 1804-1823
« Le mystère Delaperche » - reportage de Laurent Fontaine
La découverte des dessins de Jean Marie Delaperche, en avril 2017, révèle un artiste de tout premier rang par l'extrême qualité de ses œuvres, probablement parmi les plus belles de la période, et le caractère totalement inconnu de cet artiste dont personne n'avait jamais entendu parlé...
Visiter l'exposition sur ordinateur, tablette ou smartphone
Rimbaud-Soleillet. Une Saison en Afrique
Exposition. Carré d'Art de Nîmes
4 août - 20 septembre 2020
La BULAC prête le Dictionnaire de la langue amarinna de Antoine d'Abbadie, Paris (1881), pour cette exposition.
C’est l’histoire de la rencontre de deux hommes épris de liberté et d’aventure. Le titre est évidemment une allusion au seul texte qu’Arthur Rimbaud a publié à compte d’auteur : Une saison en enfer, rédigé en avril-août 1873.

Antoine D'Abbadie, Dictionnaire de la langue amarinna, Paris, 1881. Page de titre dédicacée par Paul Soleillet, Don Makonnen Argaw. Exposé à Nîmes, janvier 2020. Collections de la BULAC, BULAC MON 8 31136.
L’exposition évoque le destin croisé dans la Corne de l’Afrique et la rencontre possible des deux personnages antithétiques :
- l’explorateur nîmois Paul Soleillet (1842-1886), alors un héros colonial dont on suit les aventures dans le Journal des voyages ;
- Arthur Rimbaud, poète alors quasi inconnu.
L’exposition porte à la fois sur la vie de ces deux personnages et sur les régions de l’Est de l’Afrique où ils ont vécu : Aden, Obock, Tadjourah, le Choa, le Haraar.
Un volet contemporain, réalisé avec le soutien de l’ambassade de France à Djibouti, présente, dans les deux pays, le travail de photographes actuels.
Le mot du commissaire. « Rimbaud – Soleillet. Une saison en Afrique, c’est l’histoire de la rencontre de deux hommes épris de liberté et d’aventure. Le titre est évidemment une allusion au seul texte qu’Arthur Rimbaud a publié (à compte d’auteur) : Une saison en enfer (rédigé en avril-août 1873) ». Lire la suite...
Corée, centenaire de l'indépendance, 1919
Activités de la Mission du gouvernement coréen provisoire de la République de Corée à Paris pour l’indépendance de la Corée Archives diplomatiques de la République de Corée
Exposition. Séoul (Corée du Sud)
13 mars - 31 décembre 2019
La BULAC conserve une collection de documents rares issus du Bureau d'information de la République coréenne à Paris. À la demande du ministère des Affaires étrangères de la République de Corée, ces documents ont été numérisés à des fins de fac-similés.

L'Indépendance de la Corée et la Paix : La question Coréenne et la politique mondiale Japonaise, Paris, Bureau d'informations coréen, 1919. Collections de la BULAC, BIULO MEL.8.793(7).
L'année 1919 est une date importante dans l'histoire du mouvement d'indépendance coréen. Après la manifestation du 1er mars, qui marque l'affirmation sur la scène publique de la résistance contre l'occupation japonaise, un gouvernement provisoire coréen en exil s'organise. Les négociations de la Conférence de la Paix qui se déroulent alors à Paris motivent une importante campagne de propagande pour l'indépendance de la Corée à destination de l'opinion publique internationale.

Léon de Rosny, Sur la géographie et l'histoire de la Corée, Nancy, Impr. orientale de Ve Raybois, 1868. Collections de la BULAC, BIULO MEL.8.223(3).

Léon de Rosny, Aperçu de la langue coréenne, Paris, Imprimerie Impériale, 1864. Collections de la BULAC, BIULO MEL.8.22(14).
Liens vers le catalogue :
- « Conférence de la Paix de 1919 » : une sélection bibliographique d'environ 300 titres du catalogue de la BULAC liés à cet événement diplomatique majeur.
- La Corée libre
- Conférence de la Paix. Pétition présentée par la délégation coréenne
- Collection des circulaires publiées par le bureau d'information coréen
Exposition, Au nom des peuples !
Une partie des documents originaux seront présentés à la BULAC, du 24 juin au 9 août 2019, dans le cadre d'une exposition sur la Conférence de la Paix de 1919.
Vassily Polenov et sa famille
France comme terre de création et d'exil
Exposition. Centre culturel russe Alexandre Soljenitsyne
7 octobre au 30 novembre 2019
Près d'une vingtaine d'ouvrages issus des collections russes de la BULAC sont présentés dans le cadre de cette exposition.

Visuel de l'exposition Vassily Polenov.
Né le 20 mai 1844 (1er juin 1844 dans le calendrier grégorien) à Saint-Pétersbourg, mort le 18 juillet 1927 à Polenovo, près de Taroussa, est un peintre russe ayant appartenu au mouvement réaliste des Ambulants, dont les œuvres sont aujourd’hui conservées à Moscou et à Saint-Pétersbourg.
[Lire la suite]
Ouvrages issus des collections russes de la BULAC, prêtés pour l’exposition Vassily Polenov et sa famille :
- бар. Н. Н. Врангель, Русская женщина въ гравюрахъ и литографіяхъ, 1911
- О. Я. Лясковскя, Илья Ефимович Репин, 1844-1930, 1982
- Н. Дмитриева, Московское училище живописи, ваяния и зодчества, 1951
- И. М. Гофман, Передвижники, 1977
- Ф.С. Рогинская, Товарищество передвижных художественных выставок, 1989
- С. Г. Капланова, Русская акварельная живопись конца XIX - начала XX века, 1968
- В.А. Пушкарев, Государственный русский музей, Ленинград, 1979
- Государственная Третьяковская галерея, Святая земля в русском искусстве, 2001
- Отв. ред. Л. В. Пашкова, Русская живопись XVIII - начала XX века, 2004
- Д. Коган, Константин Коровин, 1964
- Михаил Киселев, Мария Якунчикова, 2005
- Канд. арх. А. Н. Сахаров, Сельские жилые дома для крайнего севера, 1974
- Н. С. Королева, Народная вышивка РСФСР, 1961
- А. А. Романов, На чужих погостах, 2003
- Ф. Д. Поленов, Поленово, 1982
- Грамолина Н. Н., Поленово, 2008
- Э. В. Пастон, Василий Дмитриевич Поленов и русская художественная культура второй половины XIX - первой четверти XX века, 2001

Канд. арх. А. Н. Сахаров, Сельские жилые дома для крайнего севера | Kand. arh. A. N. Saharov, Selʹskie žilye doma dlâ krajnego severa. Moskva, Strojizdat, 1974. Collections de la BULAC, BULAC MON 16 8338.
Broderies de tradition byzantine en Roumanie
Autour de l’étendard d’Étienne le Grand
Exposition. Musée du Louvre
18 avril - 29 juillet 2019
Pour cette exposition, la BULAC prête Manifestation franco-roumaine... : remise solennelle de l'étendard d'Etienne le Grand à son Excellence M. Alexandre Lahovary, ministre de Roumanie, un document provenant de sa Réserve des ouvrages rares et précieux.

Broderies de tradition byzantine en Roumanie, du XVe au XVIIe siècle. Exposition Musée du Louvre.
Dans le cadre de la Saison France-Roumanie 2019 et à l’occasion du prêt emblématique par la Roumanie de la Bannière de saint Georges du prince Étienne le Grand, l’exposition se propose de mettre en valeur le caractère exceptionnel des collections roumaines de broderies religieuses de tradition byzantine et post-byzantine, fleuron du patrimoine roumain et universel.
Autour du chef-d’œuvre offert par Étienne le Grand (1457-1504) au monastère de Zographou au Mont Athos, récupéré par un détachement de l’armée française pendant la Première Guerre mondiale et remis solennellement par la France à l’État roumain en 1917, une trentaine d’œuvres insignes illustreront l’extraordinaire développement de la broderie de tradition byzantine en Roumanie du milieu du XVe au milieu du XVIIe siècles.
Les textiles réunis dans l’exposition sont présentés en trois grands ensembles, correspondant essentiellement à leur fonction et usage.
Le premier ensemble évoque la « panoplie sacerdotale » des évêques, des prêtres et des diacres, héritée de Byzance : epitrachelion (étole), epigonation (tissus en forme de losange), epimanikia (manchettes), orarion (étole des diacres). À leurs côtés, le célèbre manuscrit des Œuvres de saint Denis Aréopagite offert en 1408 au trésor de Saint-Denis par l’empereur Manuel II Paléologue et un saint Nicolas de la fin du XVIe siècle attribué à Michel Damaskinos aideront le public à mieux comprendre le vêtement sacertodal orthodoxe.
Le deuxième ensemble est dévolu à la « panoplie liturgique », textiles destinés à la célébration de la liturgie : aër et petits aërs (voiles de calice et de patène), grand aër - épitaphios, podea (voile d’icône), rideau d’iconostase.... Pour comprendre l’usage des épitaphioi dans l’espace liturgique sera exposé en regard un relevé des fresques de l'église de la Vierge Peribleptos de Mistra issu des archives Gabriel Millet.
Enfin, le troisième ensemble, unique au monde, rassemble de spectaculaires couvertures de tombeaux princiers, dans lesquelles le caractère hiératique des images byzantines cède bientôt le pas à la tentation du portrait. A partir de la célèbre Marie de Mangop, l’exposition esquisse les grands traits d’une typologie princière jusqu’au XVIIe siècle, avec les deux princes Mogila de Sucevița et les deux portraits de Iaşi, celui de la princesse Tudosca, épouse de Basile le Loup et celui de leur fils Ioan. La présentation de de l’effigie d’une impératrice byzantine gravée au XVIIe siècle, permet d’inscrire les chefs-d’œuvre roumains dans une longue tradition.
L’exposition se clôt par l’évocation de la figure de Gabriel Millet (1867-1953), qui sillonna la Grèce et les Balkans et rapporta de ses voyages une documentation photographique et aquarellée irremplaçables, dans laquelle les broderies roumaines tiennent une place de choix.




Al Musiqa
Voix et musiques du monde arabe
Exposition. Cité de la Musique-Philharmonie de Paris
6 avril - 19 août 2018
Pour cette exposition, la BULAC prête le traité de musicologie arabe : Traité sur la musique, conservé dans sa Réserve des ouvrages rares et précieux.

Visuel de l'exposition Al Musiqa à la Philharmonie.
Soulignant le caractère central que revêt la musique au sein des sociétés arabes, l’exposition Al Musiqa se veut surtout un manifeste pour la sauvegarde d’un patrimoine culturel aujourd’hui en danger, en même temps qu’un témoignage de l’exceptionnelle vitalité de la création musicale contemporaine dans le monde arabe.
Ce manuscrit a été retenu par la commissaire Véronique Rieffel « pour son propos, son contexte de création, son voyage entre les cultures orientale et occidentale et enfin pour la qualité esthétique de ses schémas de musique ».

Traité sur la musique. Kitāb al-Risāla al-šarafiyya. Collections de la BULAC, MS.ARA.613. Document numérisé disponible sur bina.bulac.fr
Le monde vu d'Asie
Au fil des cartes
Exposition. Musée national des arts asiatiques – Guimet
16 mai - 10 septembre 2018
Pour cette exposition, la BULAC prête un grand fac-similé, à l'échelle, de la Tabula Rogeriana, une carte du monde dressée en 1154 pour Roger II de Sicile par le géographe Muhammad al-Idrisi.

Visuel de l'exposition Le monde vu d'Asie au musée Guimet.
Le musée national des arts asiatiques – Guimet propose une exposition cartographique qui relate une autre histoire du monde, épousant pleinement le point de vue asiatique. Les chefs d’œuvres, célèbres ou inédits, témoignent de la richesse des différentes traditions (Chine, Japon, Corée, Inde, Vietnam, etc.) et des échanges féconds entre les différentes régions asiatiques, ainsi qu’entre l’Asie et le reste du monde. Commissaires : Sophie Makariou, Pierre Singaravélou, Fabrice Argounès et Adrien Bossard.
Ce véritable chef d’œuvre de la cartographie arabe, de 2 mètres sur 1 mètre, donnait à voir pour la première fois une représentation graphique de la Méditerranée.

Carte de Roger (Charta rogeriana ou Tabula Rogeriana ou نزهة المشتاق في اختراق الآفاق), Muhammad al-Idrisi, en 1154.
L'Empire des roses
Chefs d'œuvres de l'art persan du XIXe siècle
Scénographie de M. Christian Lacroix
Exposition. Musée du Louvre-Lens
28 mars - 22 juillet 2018
À l'occasion de cette exposition, la BULAC prête au Louvre-Lens, huit ouvrages issus de ses collections patrimoniales en persan, conservés dans sa Réserve des ouvrages rares et précieux.

Reliure décor de rose et de rossignol. Milieu du XIXe siècle. Papier mâché peint sous vernis. Paris, musée du Louvre.
Le musée du Louvre-Lens présente la toute première rétrospective au monde consacrée à l’art fastueux de la dynastie des Qajars. Ces brillants souverains régnèrent sur l’Iran de 1786 à 1925. Cette période est l’une des plus fascinantes de l’histoire du pays, qui s’inscrit alors dans le concert des nations, s’ouvre largement aux innovations et cherche à préserver son identité tout en assimilant la Modernité. Originale et surprenante, la création artistique de cette époque est particulièrement riche et foisonnante, stimulée par une production de cour extrêmement virtuose.
C’est ce que l’exposition met en lumière, à travers plus de 400 œuvres issues de très nombreuses collections privées et de grandes institutions européennes, nord-américaines et moyen-orientales, dont une grande part est présentée en exclusivité mondiale. Synthèse inédite et complète de l’art qajar, elle rassemble peintures, dessins, bijoux, émaux, tapis, costumes, photographies ou encore armes d’apparat, dans une scénographie immersive et colorée imaginée par M. Christian Lacroix.







À l'aube du japonisme
ジャポニスムの夜明け
Exposition. Maison de la culture du Japon à Paris
22 novembre 2017 - 20 janvier 2018
Commissaire : Geneviève Lacambre
La BULAC prête trois documents issus de ses collections dans le cadre de l'exposition « À l'aube du japonisme », organisée à l'occasion du 20e anniversaire de la Maison de la culture du Japon à Paris (MCJP). L'exposition s'intéresse aux premiers rapports du Japon avec la France au XIXe siècle, à l'aube du japonisme.

Affiche de l'exposition À l'aube du japonisme
Pour son 20e anniversaire, la MCJP évoque les premiers rapports du Japon avec la France au XIXe siècle à l’aube du japonisme à travers de nombreuses pièces : maquettes de maisons, objets en laque, nacre ou céramique, livres, peintures, estampes et photographies. Cette exposition présente aussi les ambassades japonaises sous le Second Empire et l’époque où les artistes français découvrent avec admiration le chatoiement des kimonos, les vives couleurs des estampes des années 1840-1865 et le naturalisme des livres illustrés de Hokusai et ses contemporains.
À l’époque des shoguns Tokugawa installés à Edo, le commerce se faisait par l’intermédiaire des Hollandais et des Chinois depuis leurs comptoirs de Nagasaki. Lors de leur retour en Europe, les responsables du comptoir hollandais rapportaient des collections japo - naises, tandis que les Français qui se rendaient en Chine pouvaient y acquérir des objets japonais. Le Japon fermé était moins coupé du monde qu’on ne l’imaginait et connaissait déjà diverses choses de la France, notamment les événements de la Révolution et de l’Empire.
Après la signature du traité de commerce et d’amitié entre le Japon et la France en 1858, le commerce s’intensifia. Le Japon participa officiellement pour la première fois à une Exposition universelle, celle de 1867 à Paris, à l’occasion de laquelle le jeune prince Akitake Tokugawa visita la France, à la veille de la restauration de Meiji qui transforma radicalement le Japon.
Les trois livres de la BULAC s'intègrent à la partie de l'exposition consacrée à l'Exposition universelle de 1867.

秋里籬島[著], 丹羽桃渓[画], 河内名所圖會 | Akisato Ritō [cho], Niwa Tōkei [ga], Kawachi meisho zue [Sites célèbres de la province de Kawachi (Osaka)]. Naniwa [Ōsaka], Morimoto Tasuke, Kyōwa 1 [1801]. N ° 3267 de l’Exposition universelle de 1867. Collections de la BULAC, BIULO JAPAF.16.

Vue d’Otsu. 伊勢參宮名所圖會 | Ise sangû meisho zue [Sites célèbres de la route d’Ise], 1797, 2 volumes. N° 3281 de l’exposition universelle de 1867. Collections de la BULAC, BIULO JAPAF.17.
Language matters
Presse anglophone en France / Presses d'exil et d'immigration au Royaume-Uni et aux États-Unis
Exposition. Bibliothèque des Grands Moulins
11 octobre 2017 - 20 janvier 2018
Le Mukhbir, journal d'exil publié en osmanli par les Jeunes Ottomans (dont Ali Suavi), en 1867, est exposé dans le cadre de cette manifestation.

Affiche de l'exposition Language Matters
Saviez-vous que près de 6 000 périodiques anglophones ont été publiés en France depuis la période révolutionnaire ? Ces documents appartiennent à une catégorie considérée comme marginale : celle des périodiques allophones, c’est-à-dire publiés dans une langue étrangère à celle du pays où ils paraissent. La richesse de la presse allophone est considérable, elle couvre tous les domaines. La presse anglophone constitue sa part principale. L’éventail de titres sélectionnés pour cette exposition met en lumière les liens qui ont unis, au cours de l’histoire, la France, le Royaume-Uni et les États-Unis.
L'exposition propse un parcours du parchemin au numérique sur près de 300 ans de présence britannique et américaine en France. Ces journaux témoignent de l’activité politique, économique et artistique des Anglo-Américains à Paris et en province, ou encore rappellent le rôle capital des armées alliées lors des deux guerres mondiales. Ils nous montrent que la France n’est pas monolingue : elle parle anglais, tout comme elle s’est enrichie de toutes les autres langues des groupes étrangers qu’elle a accueillis et qui ont contribué à la façonner. Elle fait ainsi une large place à une presse allophone souvent issue de l’immigration et partage cette caractéristique avec le Royaume Uni et les États-Unis, deux pays où les périodiques en langue étrangère abondent.

Le Mukhbir, Paris, Londres, [s. n.], 1867-19??. Collections de la BULAC, BIULO MEL.8.1110(30).
Le livre pour enfants en révolution

Dans le cadre des événements organisés autour du centenaire des révolutions russes, la BULAC et la médiathèque Françoise Sagan présentent dans leurs salles de lecture une sélection d’ouvrages pour enfant tirés de leurs collections respectives, attirant ainsi l’attention sur la...
Politiques de l'art
Exposition. Centre Pompidou
29 septembre 2016 - 2 avril 2017
La BULAC prête l'ouvrage Turksib issu de ses collections russes.

В. Шкловский, Турксиб | V. Šklovskij, Turksib. Moskva, Leningrad, Gosudarstvennoe izdatelʹstvo, 1930. Collections de la BULAC, BIULO MEL.8.1232(15).
Turksib (1930) est un journal de voyage que Victor Chklovski a écrit sur la construction de la voie ferrée destinée à relier l’Asie Centrale et la Sibérie, en combinant dans ce livre ses commentaires et de nombreuses photographies. Cet ouvrage est lié au film documentaire éponyme sorti en 1929, auquel Chklovski a participé en tant que co-scénariste. Ce livre est un exemple de littérature factographique.
Natacha Milovzorova (Centre Pompidou)
Le Centre Pompidou propose une nouvelle séquence d’expositions-dossiers intitulée « Politiques de l’Art », qui se déploie au cœur du parcours des collections modernes (1905-1960). Renouvelées chaque semestre, les expositions-dossiers sont conçues comme des espaces thématiques. Elles proposent au visiteur de nouvelles perspectives de lecture sur l’histoire de l’art du XXe siècle.
Léon Chestov
Exposition. Mairie du VIe arrondissement de Paris - Salon du Vieux Colombier
23 mars - 9 avril 2016
Les deux revues Mir Iskoustsva n° 2 (1902) et Okno n° 1 (1923) provenant des collections de la Réserve de la BULAC seront visibles dans le cadre de cette exposition.

Léon Chestov
À l’occasion du cent-cinquantenaire de la naissance du philosophe existentiel, né à Kiev en 1866 et décédé à Paris en 1938, la Société d’études Léon Chestov organise une exposition pour présenter la vie et l’œuvre d’un auteur hors du commun, à travers sa relation avec les écrivains et les philosophes français du début du siècle (Gide, Bergson, Bataille, Malraux, Levinas), aussi bien qu’à travers son rayonnement dans la culture et la pensée de l’après-guerre, de Camus à Blanchot, et de Cioran et Ionesco.