Rapport d'activité 2024 de la BULAC
Retrouvez l'édition 2024 du rapport d'activité de la BULAC, approuvé par son assemblée générale le 6 mars 2025.

Atelier de codicologie sur la documentation patrimoniale japonaise, mai 2024 (Maxime Ruscio / BULAC).
Ce rapport rend compte de la réalisation des dossiers majeurs et des objectifs du programme d'activité 2024 et documente l'activité courante de la bibliothèque sur l'année.
À lire ci-dessous, l'introduction de Marie-Lise Tsagouria, Directeur
2024, JOUER COLLECTIF EN ANNÉE OLYMPIQUE
Que retenir d’une année exceptionnelle à plus d’un titre ? Tout d’abord que l’on aura aimé filer la métaphore sportive :
« Science ouverte : plus vite, plus haut, plus fort ! »
« Portons la flamme du libre-accès »
« Champions de l’égalité des genres ! »
« Bouger à la BULAC ! »
…
Métaphores qui pourraient n’être que des mots de l’instant, souvenirs d’une ferveur collective, mais qui, bien au-delà, au fil des années, sont les manifestations de l’énergie et de l’action collectives des agents de la BULAC, de ses instances de gouvernance et de contrôle, de ses partenaires. C’est à l’union de toutes ces forces que l’on doit de pouvoir tirer de 2024 un bilan largement positif : un soutien financier des tutelles, un appui sans faille pour les importants chantiers d’investissement informatique et immobilier, un fonctionnement resserré et économe de chacun pour que chaque euro soit employé de la manière la plus pertinente et pour le meilleur service du public — notamment en termes de ressources documentaires —, une consolidation systémique en faveur de la science ouverte… Tout en visant à prendre le plus grand soin des hommes [et des femmes et de tous les autres] par la création d’une mission « Qualité de vie au travail » au 1er janvier 2024.
Année de rétablissement donc, après le grand flottement de 2023, avec un public toujours en progression depuis l’évasion due au Covid, avec de grandes satisfactions sur le développement des formations du public, en qualité et en quantité, mais aussi un intérêt en forte croissance pour le patrimoine, fruit d’efforts de longue durée pour rendre visibles et utilisables des richesses tout juste soupçonnées jusque-là. Une gestion méthodique de ces fonds imprimés, manuscrits ou d’archives et les progrès de leur signalement minutieux appuient une politique affirmée de la BULAC en faveur des humanités numériques.
Si l’on ne peut que se réjouir de ces marqueurs positifs, il faut aussi constater une baisse continue de l’usage de la documentation, qu’il s’agisse de collections en libre-accès ou en magasins, qu’il s’agisse de papier, mais aussi, plus étonnant, d’électronique… que faudra-t-il en conclure ? En premier lieu qu’il sera nécessaire encore et toujours de vérifier que l’on compte bien la même chose de la même façon, les statistiques regimbant à devenir une science exacte. Mais ensuite ? Qu’un mésusage de l’intelligence artificielle aurait déjà significativement détourné des sources les étudiants et les chercheurs ? Les bibliothécaires vont encore devoir réviser les prémisses de leurs combats.
Marie-Lise Tsagouria Directeur