Tchernobyl et Fukushima, 35 ans et 10 ans après. Quels héritages ?
Cette table ronde sera l’occasion d’un échange autour des notions de résilience, de reconstruction et de vulnérabilité, pour éclairer les conséquences des accidents nucléaires sur les individus, sur les groupes sociaux et sur les territoires, avec trois chercheuses spécialistes du Japon et du Bélarus.
Comment vivre avec une catastrophe nucléaire ?
Les populations de deux espaces dissemblables, en termes de développement économique, d’organisation sociale et politique, et de rapports entre nature et culture, ont dû et doivent encore aujourd’hui répondre à cette question. Si les accidents de Tchernobyl et de Fukushima, les deux seuls ayant été classés comme « majeurs » (de niveau 7) par l’Agence internationale de l’énergie atomique, sont très différents à la fois par leurs bilans sanitaires, par leurs contextes, et par leurs impacts sur les espaces les plus directement touchés (dans un cas, plusieurs régions de l’ex-Union soviétique, disparue comme État en 1991 ; dans l’autre, une partie du Japon), elles relèvent d’une histoire commune, encore en train de s’écrire, appelant à croiser les regards en sciences sociales.
Sélection bibliographique « Tchernobyl 1986-2021 »
Chernobyl
Désastre écologique en URSS
La supplication
La vérité sur Tchernobyl
Les politiques de la radioactivité
La bataille de Tchernobyl
Černobyl'
Černobyl'
Sélection bibliographique « Fukushima 2011-2021 »
その後の震災後文学論 | Sono go no shinsaigo bungakuron
La désolation
Cahier d'histoire immédiate
Ghosts of the tsunami
Minamata et Fukushima
Atlas du Japon
Japon
Les sanctuaires de l'abîme
L'archipel des séismes
Nos intervenants
Cyrian Pitteloud est historien du Japon moderne (XIXe-XXe siècle). Il est docteur en études japonaises de l’université de Genève. En 2019 il a soutenu sa thèse « L’Affaire d’Ashio : pollution minière et expertise environnementale dans le Japon moderne » sous la direction de Pierre-François Souyri. Cyrian Pitteloud est post-doctorant au CRH de l'EHESS.
Laurent Coumel est maître de conférences en histoire contemporaine de la Russie à l’Inalco, chercheur au Centre de Recherches Europes-Eurasie (CREE), et chercheur associé au CERCEC, membre du comité de rédaction de la Revue d’études comparatives Est-Ouest (RECEO) et du Réseau universitaire de chercheurs en histoire environnementale (RUCHE).
Christine Fassert est chercheuse associée au CETCOPRA, à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Elle enseigne la sociologie des risques et la socio-anthropologie de l'environnement.
Tatiana Kasperski est docteur en science politique de Sciences Po Paris. Actuellement, elle travaille en tant que chercheuse associée à l'université Pompeu Fabra de Barcelone, en Espagne dans le cadre d'un projet de recherche collectif sur l'histoire environnementale globale du nucléaire. Ses recherches ont porté sur la mémoire de la catastrophe de Tchernobyl et sur l'histoire et les politiques de l’énergie nucléaire dans l’espace post-soviétique, notamment en Biélorussie, en Russie et en Ukraine. Son ouvrage Les politiques de la radioactivité : Tchernobyl et la mémoire nationale en Biélorussie contemporaine est paru en 2020 aux éditions Petra.
Rina Kojima est post-doctorante à l'université Gustave Eiffel. Depuis 2012, elle a participé à de nombreux projets de recherche franco-japonais analysant les conséquences sociales de la catastrophe nucléaire de Fukushima. En 2020, elle soutient une thèse de doctorat en sociologie intitulée « Reconstruire dans l'après Fukushima : responsabiliser et précariser par le risque » à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée. Ses travaux de recherche actuels portent sur les « trajectoires spatio-temporelles » des populations qui se trouvent dans des situations de risques et de catastrophes.